Nous avons entrepris d’étudier in vitro les effets de leucocytes sanguins de porcs non immuns sur l’infection par le coronavirus de la gastroentérite transmissible (get). En l’absence de lymphocytes, le virus get se réplique dans des cellules épithéliales, induisant l’expression d’antigènes viraux de surface et la production de faibles quantités d’interféron (IFN). Des lymphocytes non immuns, mis en présence de cellules infectées, sont en mesure de limiter la multiplication virale quand ils sont utilisés à un rapport effecteur sur cibles de 100 et cela, même quand les cellules effectrices sont appauvries en cellules phagocytaires. Des anticorps anti-IFN neutralisants n’empêchent pas cet effet. Les lymphocytes d’animaux nouveaux-nés sont aussi actifs que ceux des adultes, alors que des cellules fibroépithéliales et des cellules lymphoïdes humaines ou murines n’ont aucun effet antiviral. Dans les mêmes conditions, des lymphocytes provenant d’animaux adultes détruisent des cellules infectées par le virus get, même en présence d’anticorps anti-IFN. Cependant, puisque les lymphocytes de nouveaux-nés ne sont pas cytotoxiques et que la destruction des cellules NK par anticorps monoclonal plus complément ne modifie pas l’effet inhibiteur, il apparaît que cet effet antiviral n’est pas dû aux fonctions cytotoxiques (NK) des lymphocytes. La nature du mécanisme responsable de l’effet antiviral décrit dans cet article reste donc à élucider. © 1987, Editions Scientifiques Elsevier, Paris.
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year ⏰ 1987
issn 🗄 07692617
volume 138
number 2
page 183-194
citedbycount 3
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